Christian Milette

Christian Milete est vraiment plus qu'un danseur, c'est un artiste complet, passionné et reconnu pour son talent exceptionnel. Son charisme naturel et sa capacité à émouvoir le public se retrouvent à travers chaque pas de danse. Depuis ses débuts, il a su se démarquer par une élégance rare, une technique irréprochable et une présence scénique inoubliable.

Connu du grand public notamment grâce à l'émission Danse avec les Stars, Christian a conquis les coeurs par son professionnalisme, sa gentillesse et son authenticité. Il incarne avec sa grâce la rigueur et la passion que vivent les plus grands danseurs, tout en restant cette personne accessible et profondément humaine.

Toujours en quête de perfection, Christian ne cesse de se réinventer et de repousser les limites de son art. Son parcours inspire, sa générosité nous touche tous et sa passion pour la danse illumine chaque scène qu'il foule.

TPCV: Qu'est ce qui t'a donné l'envie de te diriger vers la danse?

Christian: Il faut s'avoir que j'ai commencé la danse tout petit, à l'âge de deux ans. Mes parents sont professeurs de danse et plutôt que de me faire garder, ils me prenaient avec eux durant les cours. Là très vite, ils se sont rendu compte que j'avais le rythme et ont commencé à m'apprendre quelques pas. J'ai eu une petite partenaire de danse pour me guider, elle avait quatre ans et moi j'avais encore mes couches 😄. Mes parents ont eux aussi fait des compétitions et une fois leur carrière terminée, ils ont ouvert leur école de danse et organisaient des championnats dans lesquels mon père était juge. J'ai commencé ma première compétition à l'âge de quatre ans et j'ai fini troisième dans ma catégorie. J'ai évolué très vite dans ce milieu et à l'âge de neuf ans, j'ai fait mon premier championnat du monde aux UK pour lequel j'ai fini 9e à l'âge de neuf ans. C'était exceptionnel car j'étais le premier nord américain de cet âge à avoir ce niveau. Ce qui a entraîné que j'ai été souvent invité sur des plateaux télé. Vu que pour moi, je ne me posais pas la question de savoir si j'aimais la danse car cela faisait partie de ma vie tout comme manger, marcher, je me la suis seulement posé à l'âge adulte, quand je me suis rendu compte que je n'avais pas de vie sociale et que tout n'était que danse. J'ai donc fait une petite pause qui m'a aidé à réfléchir et là je me suis rendu compte que je n'étais pas spécialement heureux de faire des compétitions, mais que je l'étais vraiment quand je dansais. Puis j'ai rencontré Denitsa il y a maintenant 21 ans et j'ai continué la compétition avec elle. Avec elle j'ai trouvé un nouveau rythme qui me convenait beaucoup mieux et nous avons grandis ensemble. Nous étions une vrai équipe, ce qui nous a permis de bâtire cette carrière de danseurs. J'ai aussi donné des cours assez jeune et puis la télévision nous a donné le parcours que l'on connait. Pour DALS, j'avais été sollicité pour la première émission, mais je ne voulais pas le faire sans Denitsa, et comme ils ne cherchaient pas de danseuse en même temps, on a attendu la saison 3 dans laquelle nous avons pu arriver ensemble et c'est là que vraiment je me suis dit: là maintenant je suis au bon endroit, c'est ça que je veux faire .

TPCV: Comment êtes vous devenu partenaires de danse Denitsa et toi?

Christian: Denitsa venait juste d'arriver de Bulgarie, elle était dans une autre école de danse et elle prenait cela plutôt comme un hobby. C'est un de mes coach qui m'a dirigé vers elle en me disant que elle pourrait être intéressante pour moi. C'était une danseuse qui captait l'attention lorsqu'elle était sur la piste de danse, on avait toujours envie de la regarder. Au début quand j'ai fait sa connaissance, elle ne croyait pas vraiment ce que je lui disais, alors après que j'ai parlé plus de deux heures avec elle, je lui ai dit que j'étais prêt à danser avec elle. Elle m'a dit: mais on a jamais dansé ensemble , je lui ai répondu que ce qui était prioritaire pour moi c'était de voir si on allait bien s'entendre. Mon ressenti ne m'avait pas trompé, car cela fait 21 ans que l'on danse ensemble.

TPCV: Pourquoi as tu quitté la compétition pour devenir danseur PRO dans Dals?

Christian: J'avais atteint tous les buts que je m'étais fixé en ce qui concerne les compétitions et je n'avais plus vraiment cette passion pour les faire pour dire d'aller encore plus haut dans mes titres et qualifications. J'avais besoin d'évoluer et d'avoir du changement. La télévision m'a offert cela. J'ai découvert la France. J'ai beaucoup aimé l'ouverture du milieu artistique, tout cela a donné une deuxième vie à ma carrière de danse. Aujourd'hui avec la troupe D'pendanse je parcours le monde et je vis cette passion . C'est quelque chose qui me nourrit et j'ai vraiment l'impression de vivre de ma passion pour la danse.

TPCV: Quelle est ta plus belle rencontre dans ton aventure Dals?

Christian: Et bien, c'est difficile car j'ai vraiment eu de belles rencontre dans cette aventure. Sans rien enlever aux autres, car j'ai gardé contact avec presque toutes mes célébrités, mais je pense que ma plus belle rencontre restera Véronic DiCaire. On avait une énergie ensemble comme si on se connaissait depuis toujours. C'était assez frappant au début, on a tellement rigolé, on a fait pleins de délires ensemble, on riait pendant les répétitions, on se voyait à l'extérieur le dimanche et on faisait des lives. Je crois que l'on a été les premiers à le faire, car ça n'existait pas à l'époque. Les fans pouvaient nous poser des questions. On peut dire aussi que Lorie avec qui j'ai fait ma première saison m'a beaucoup marqué. On était vraiment aussi là l'un pour l'autre car c'était un parcours un peu difficile à ce moment là. Aujourd'hui, on se parle toujours, j'ai pu faire sa chanson secrète il y a quelque temps déjà. Toutes m'ont marqué, je peux encore te parler d'Elodie Gossuin qui est venue au Canada avec moi, ça a été un moment très fort pour moi. Avec ma dernière partenaire, Caroline Margeridon, on se parle quasi toutes les semaines, elle me pousse à aller plus loin. Voilà, ce sont de belles relations qui se forment dans Dals et j'en sors toujours gagnant et positif.

TPCV: Comment vous êtes vous rencontré Jean Marc Généreux et toi?

Christian: C'est un ami de mes parents, il faut savoir que JM Généreux chez nous, c'est le plus grand champion que l'on ait eu. Il m'a très vite coaché dès que je suis arrivé à un niveau international . Mon père cherchait les meilleurs professeurs pour me coacher et donc Jean Marc venait dans notre studio de danse pour m'enseigner et très vite il est devenu un vrai coach positif pour moi, un bon guide. Il a toujours été une bonne oreille et même si nous n'avons pas toujours été ensemble, nous nous retrouvions dans nos carrières. Que ce soit Denitsa et moi quand on l'assistait sur ses émissions aux Etats Unis, ou ici sur Dals. Tout cela nous a encore plus rapprochés . Je l'ai encore récemment assisté sur un film à Malte pour les Etats Unis. On reste vraiment très très proches, on se donne des nouvelles assez fréquemment . On s'aime beaucoup, j'ai été très très souvent dans sa famille, dans son studio de danse aussi. On se parle aussi bien de nos projets que de nos problèmes, nous sommes vraiment une bonne oreille l'un pour l'autre. C'est rare d'avoir une aussi belle relation qui dure depuis si longtemps

TPCV: Parles nous un peu de D'pendanse.

Christian: C'est une troupe qu'a formé Maxime Dereymez il y a quelques années avant Dals et lorsqu'il a voulu "grossir" la troupe, il nous a demandé à Denitsa et moi si l'on acceptait de la rejoindre. On lui a répondu de suite "oui" si le moment s'y prêtait. Au début nous n'avons fait que quelques shows, puis la saison suivante, une petite tournée et au fur et à mesure, il y en a eu de plus en plus, ce qui a fait que finalement, nous sommes arrivés Denitsa et moi en France car tous les projets s'additionnaient et que l'on devait faire un vrai choix. Aujourd'hui, cela fait plus de dix ans que l'on est dans la troupe, 12 ans exactement et on en est à notre 5e tournée. On a fait beaucoup de chemin, il y a eu des doutes aussi, mais Maxime est tellement fort pour rassembler les gens, il est très créatif, que tu ne peux pas faire autrement que de lui faire confiance ! En plus faire le Palais des Sports ou bien le Cirque Royal à Bruxelles, sont des moments qui resteront à jamais gravés dans nos mémoires. Faire des salles emblématiques comme cela, c'est hyper valorisant et flatteur. Sans compter de savoir que l'on a un public qui nous suit en dehors de Dals dans nos projets. Maintenant on a un nouveau projet qui s'appelle " Bonne Nouvelle" qui est une comédie musicale et pour moi, c'est mon premier grand rôle en tant que comédien. Alors que l'on me fasse confiance pour cela et que les gens me voient dans un autre univers que celui de Dals, me fait vraiment vraiment plaisir ! Et surtout, à partir de Avril 2026, on commence une vraie tournée à travers la France, la Belgique et la Suisse et on a vraiment tous hâte de revenir avec ce projet , car je pense que c'est quelque chose qui pourra vraiment marcher pendant plusieurs années.

TPCV: Peux tu nous parler de ton nouveau projet: Danse ta Vie ? Comment t'es venu l'idée de cette nouvelle création ?

Christian: C'est un projet qui évolue de jour en jour. A un moment donné, quand je me questionnais sur ce que je souhaitais encore faire en plus des stages que l'on organise, je me demandais régulièrement de quoi les gens avaient besoin, et qui n'existe pas encore. Je fais énormément de choses dans la vie et je voulais rassembler tout cela, en faire un tout. Il y a quelques années, j'ai commencé à faire des conférences sur le harcèlement scolaire et le format en fait, c'était conférence et danse et cela a très très bien marché. Aujourd'hui il faut le dire, la vie n'est pas facile ni agréable pour les gens, donc je me suis dit qu'il faudrait du bonheur , du positif pour eux et c'est pour cela que j'ai fait évoluer cette conférence en" quête du bonheur". Donc, c'est une masterclass, pas un stage de danse ( que je continue toujours à donner). On commence la conférence sur mon parcours de vie, à savoir comment je suis arrivé à avoir une vie plus heureuse, et je l'emmène au fur et à mesure vers le lâcher prise, avec le dépassement de soi, à ce que les gens croient en eux, en leur estime. Cela passe par la posture, à transférer ce que l'on a dans la tête vers le corps. On parle aussi beaucoup d'émotions et comment les vivre à travers son corps. En fait c'est une découverte de son corps avec la danse, mais aussi une histoire, la mienne, le harcèlement subi, je leur parle et leur raconte. Sur la première partie, ce sera un peu le " lâcher prise" à travers la danse contemporaine , d'ailleurs je la nome " Master Class Lâcher Prise" et la deuxième partie, c'est la " Master Class Positive" dans laquelle je rebooste les gens. On fait un peu de travail solo, salsa, en duo et même en groupe. Pour moi c'est un projet qui évolue continuellement car après chaque groupe, je me réajuste et je suis vraiment très heureux de faire cela.

TPCV: Est ce que l'on peut dire que la danse a changé ta vie ? Quel est le meilleur qu'elle t'ait apporté?

Christian: Je ne suis pas quelqu'un de nostalgique, je vis le moment présent, je vais toujours de l'avant au maximum. C'est pour cela que je voyage beaucoup et je profite le plus possible. Je me sers de la danse pour changer les choses, plus que dire que ce soit elle qui aura changé ma vie. La danse m'aura malgré tout aussi énormément blessé intérieurement car le milieu de la compétition est quand même très très dur! Mais cela reste ma passion. Tout en étant un choix que j'ai fait. Dans la vie quand on veut quelque chose, il faut surpasser ses refus et ses défaites et continuer à avancer. Il faut savoir que je n'ai pu commencer à vivre de la danse que vers la trentaine. Je pense que c'est moi qui ait plus cru en mon potentiel et qui n'ai rien lâché, que la danse qui ait vraiment changé ma vie. C'est vraiment un tout avec des choix à faire qui m'ont amené là où j'en suis aujourd'hui.

TPCV: Tu parles aussi du harcèlement scolaire, pourquoi cette cause te touche t'elle particulièrement?

Christian: Parce que j'en ai vécu beaucoup à travers tout mon parcours scolaire déjà dès l'âge de 4 ans. Je n'avais pas beaucoup confiance en moi, le fait aussi que je portais des lunettes, que je dansais... je me faisais traiter de tapette...Très vite j'ai été rejeté, j'étais souvent seul dans la cour de récréation et durant tout mon parcours cela m'a beaucoup marqué et j'ai vraiment eu très difficile de m'en remettre. L'erreur que j'ai faite, c'est que je n'en ai jamais parlé à mes parents alors que c'est la première chose à faire ! Je suis donc resté avec tout cela enfoui au fond de moi pendant plusieurs années . J'en ai aussi subi beaucoup dans le milieu sportif, le milieu de la compétition c'est très dur et je peux te dire que ma carrière de danse a été très particulière avec beaucoup beaucoup de harcèlement psychologique ! J'en subissais de partout, et un jour j'en ai eu marre de ce statut de victime et j'ai pris en main les rennes de ma vie et c'est alors que j'ai commencé à faire du travail sur moi, sur mon extérieur et sur mon intérieur. Et c'est en répondant à une journaliste, que pour la première fois j'ai commencé à parler du harcèlement que j'avais subi à l'école et du fait que je n'avais jamais mis mes parents au courant. Elle m'a alors conseillé d'en parler et c'est suite à cette émission là, dans laquelle je dansais et j'en parlais, que tout s'est déclenché. J'ai du fermer mes réseaux sociaux tellement je recevais des messages par rapport à cela. Quand on a fait la tournée Dals dans laquelle j'en parlais, je recevais une ovation debout à chaque fois. Et c'est là que je me suis dit qu'il y avait vraiment quelque chose à faire et que j'ai commencé mes conférences sur le harcèlement. J'ai facilement fait une cinquantaine de dates à travers la France, la Suisse et la Belgique . J'ai fait cela dans des associations, des écoles, des écoles de danse. Je travaille aussi dans une école sur la prévention concernant le harcèlement scolaire. C'est tout ce parcours qui m'a donné l'envie de créer " Danse ta Vie ".

TPCV: Quels conseils donnerais tu aux jeunes qui aujourd'hui souhaiteraient se lancer dans la danse tout comme toi?

Christian: Je leur dirais que cela va leur demander beaucoup d'efforts, beaucoup de travail, mais si c'est vraiment cela ta passion, tu ne compteras jamais les heures passées à travailler, tu vas toujours adorer ce que tu vas faire. Il faut travailler fort, moi je l'ai fait quand j'étais jeune. Alors oui, quand on regarde Dals, les gens regardent le côté " Star ", mais ce qu'ils oublient c'est que derrière tout cela, il y avait déjà pour moi, 30 ans de métier. On n'arrive pas comme cela en un clin d'oeil à la télévision, il faut travailler fort ! Comme pour toutes les passions, si c'est cela que tu aimes, tu dois le faire à fond, mais uniquement car c'est ce que tu aimes, pas parce que cela va te donner de la visibilité sur les réseaux sociaux, de la popularité. Il faut le faire parce que l'on aime ça, parce que on ne calcule pas les heures passées à travailler, parce que c'est cela que l'on veut faire absolument. Et ce n'est que comme cela que l'on pourra voir que l'on devient des élites, des professionnels et quelque chose se créera rien que pour nous. Peut être pas la télévision ou la popularité, autre chose fait pour nous. Moi quand j'ai commencé, je n'imaginais pas faire un jour une émission comme Dals, je voulais juste être le meilleur dans ce que je faisais. Ne souhaitez pas être comme tout le monde, mais bien le meilleur dans ce que vous faites ! Travaillez vos différences et vos passions. Ne faites pas comme tout le monde, cela ne vous distinguera pas et ne mettra pas en valeur tout le travail que vous avez fourni pour y arriver. Surtout, aimez ce que vous faites ! Ne regrettez jamais de ne pas avoir fait, il faut se mettre en action, il faut avancer. Si il y a quelque chose que vous avez envie de faire aujourd'hui, faites le ! Il n'est jamais trop tard. Si vous avez une passion, ne la regrettez pas, faites la, aujourd'hui n'est jamais trop tard. Il faut être heureux dans la vie.