Julien Alluguette

Julien Alluguette est un acteur de théâtre, télévision, doublage notamment Aladdin (2019), cinéma et metteur en scène. Autant dire que c’est un véritable caméléon. En ce moment vous pouvez le retrouver dans la quotidienne de TF1 "Ici tout commence" dans le rôle du Chef Zacharie Landiras. Il a très gentiment accepté de répondre à nos questions, nous espérons que cette interview vous plaira autant qu’à nous.

Backstage :

Qu’est-ce qui t’a donné l’envie de te diriger vers le monde artistique ?

Julien :

A la base, une timidité quasi maladive.Alors pour tenter de la vaincre, j’ai commencé à prendre des cours de théâtre, en banlieue parisienne, à 8 ans…J’ai eu la chance d’avoir un prof passionné et passionnant : François Cadet. Il m’a transmis le virus. Un agent m’a repéré, j’ai passé quelques auditions, mais mon père a été muté en Savoie, alors j’ai tout arrêté du jour au lendemain.Dans mon nouveau collège savoyard, j’ai entendu parler d’un module « comédie musicale » qui venait de se créer : j’y suis allé par curiosité.Là encore, je suis tombé sur un prof de chant passionné : Patrice Rimet. Il m’a appris à chanter et m'a confié des rôles principaux dans Starmania ou encore Notre Dame de Paris…J’ai continué à faire de la musique en dehors des cours, et dès que j’ai eu mon bac, je suis remonté sur Paris où j’ai été pris aux cours Florent.C'est finalement un univers qui n'a jamais cessé de me rattraper.

Backstage :

Tu as fait et tu fais pas mal de théâtre, qu’est-ce que tu aimes le plus dans le fait d’être sur scène ?

Et quel rôle préfères-tu interpréter ?

Julien :

Oui. Je viens vraiment du théâtre, de la scène. D'abord, j’aime le travail de répétitions, où l’on peut essayer, se tromper, améliorer, recommencer.Puis le rapport direct au public, on ne peut pas tricher, pas faire de montage, c'est du live.Chaque représentation est différente, alors qu’on est censé jouer chaque fois « la même chose ».Enfin, j’aime l’esprit de troupe : partager sur et en dehors du plateau, se retrouver avant de jouer, prendre un verre après, partir en tournée…C'est chaque fois une nouvelle petite famille qui se crée.S’il y a deux rôles que je rêve de jouer un jour au théâtre, je crois que c’est Mozart dans Amadeus (de Peter Shaeffer), et Louis Laine dans L'Echange (de Paul Claudel).

Backstage :

Tu as plusieurs cordes à ton arc puisque tu es également metteur en scène, comment est venue cette envie de mettre en scène les autres ?

Julien :

En sortant des Cours Florent, une copine à moi, qui avait écrit une adaptation moderne et déjantée de Cendrillon, m’a proposé le rôle du Prince. J’ai lu la pièce, et une tonne d’idées m'est alors venue en tête. Je l’ai rappelée pour décliner le rôle, mais lui proposer à la place de mettre en scène le spectacle.Elle a accepté et je me suis éclaté ! Le spectacle s’est joué pendant plusieurs années, et on a commencé à me proposer d’autres projets à mettre en scène grâce à cela.

Backstage :

Comment as-tu démarré le doublage ?

En as-tu d’autres de prévus prochainement ?

Julien :

Un peu par hasard à vrai dire. Un directeur de plateau m’avait vu jouer dans Equus au Théâtre Marigny, et m'avait proposé à l’époque de faire des ambiances en doublage.Comme je travaillais beaucoup, j’ai décliné son invitation. Il y a tellement d’acteurs qui se battent pour en faire, qu’il a dû être surpris.Quelques années plus tard, je l’ai recroisé et c'est devenu une blague entre nous ; j'étais "l'acteur qui avait refusé de faire du doublage". Il m'a proposé une nouvelle fois... Cette fois-ci, je ne pouvais pas dire non. Et je n’ai pas été déçu : je découvrais voir des films en avant-première ! Je me sentais chanceux. Au fur et à mesure j’ai pris mes marques, j'ai appris la technique en faisant et refaisant, j’ai fait de premiers essais sur des films, séries et dessins animés et mon nom a circulé…En ce moment j’en fais beaucoup moins, car je suis très pris avec les tournages d’ITC, mais je devrais prêter à nouveau ma voix sur la saison 3 de RAGNAROK...

Backstage :

Parlons ITC maintenant, comment t’es-tu retrouvé au casting de la série ?

Julien :

Par casting, tout simplement. J’avais passé à la base des essais pour DNA, qui avaient plu, mais on m’a finalement redirigé sur un rôle pour ITC : celui de Zacharie Landiras, le nouveau prof de pâtisserie. J’ai fait deux tours d’auditions, et j'ai été choisi

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Backstage :

Que préfères tu dans ton personnage ?

Julien :

C’est un personnage que je trouve attachant et drôle. Il est créatif, impertinent, et romantique. Il est perfectionniste, entier, et déterminé, mais il sait aussi utiliser l'humour pour déjouer certaines situations délicates.

Backstage :

Quelle serait ta plus belle rencontre sur le tournage ?

Julien :

Une seule rencontre ? C’est beaucoup trop dur de choisir ; tous mes partenaires de jeu sont adorables, pour diverses raisons… Mais si je devais évoquer quelques personnes seulement :- Florence Coste, que je connaissais avant d’arriver sur le plateau, c’est elle qui m’a rassuré en me disant que le tournage était très agréable. On se fait souvent des dîners et des soirées "Code Names" en Camargue, à défaut d’avoir des scènes ensemble.- Benjamin Baroche ; nous avons le même agent, et il a été le premier à m’appeler, et m'a accueilli chaleureusement. Et puis il faut dire que nous avons beaucoup de scènes ensemble ! J’adore jouer avec lui.- Sabine Perraud (avec qui j’avais tourné dans le premier clip de Gregory Lemarchal) et Elsa. Elles sont drôles, douces, talentueuses, et d'une beauté fracassante.- Mikael Mittelstadt enfin. Quand je suis arrivé le premier jour sur le tournage, il m’a littéralement ouvert les bras pour me souhaiter la bienvenue. Et c’est comme si on s’était toujours connu. Je l'adore, et je sais qu'il fera partie de mes amis au-delà d'ITC.

Backstage :

As-tu appris des techniques de pâtisserie particulières ?:)

Julien :

Le rythme de tournage est intense, mais on a régulièrement des « coachings culinaires ». Souvent pour toute la gestuelle, la technique : que l'on paraisse crédible à l'image. Et puis à force de faire, on acquiert des automatismes. Je crois que j'ai bien évolué sur ce point. Peut-être pas au point de faire des pâtisseries à la Grolet ou Michalak, mais j'y travaille ! :)Le dernier coaching en date : j’ai appris à tempérer le chocolat avec un maître chocolatier, et en ayant vu la difficulté que c'était je ne mange plus les chocolats de la même façon !

Backstage :

As-tu d’autres passions ?

Julien :

Je pense que ma passion principale c’est mon métier. Quel que soit la forme qu’il prend : théâtre, cinéma, télévision, mise en scène, doublage… J’ai l’impression de pouvoir vivre 1000 vies en une ; je peux être pâtissier un jour, et soldat dans un film d'époque le lendemain... Je voyage, je peux jouer dans plusieurs langues, je rencontre des gens formidables, que ce soient mes partenaires de jeu ou le public, j’en apprends davantage sur moi, et sur l’être humain de manière plus générale. Que demander de plus ?

Backstage :

Quel serait le rêve le plus fou que tu souhaiterais réaliser ?

Julien :

Devenir papa. C'est, je pense, le prochain grand "projet" de ma vie.

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Interview © Eléonore Roefs

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