Olivier Minnie est un présentateur de télévision franco-belge. En 1990, après avoir frappé aux portes de toutes les chaînes, il est engagé comme aide administratif à France 2. Remarqué, il devient speakerin pendant trois ans. En parallèle, il va présenter quelques émissions. Sa carrière décolle et il intègre l'émission "Matin Bonheur" comme chroniqueur et par la suite en devient le présentateur. A partir de juillet 2003, il anime le célèbre "Fort Boyard" et après l'avoir co-présenté avec différentes animatrices, il se retrouve seul aux commandes à partir de 2010 et jusqu'à présent. N'oubliant pas sa première passion pour le théâtre, il se lance dans la production de pièces de théâtre jouées par des animateurs de France 2 et diffusées en direct sur la chaîne. C'est un gros succès d'audience, il renouvelle l'opération plusieurs fois et c'est à chaque fois une réussite. Il fait également quelques apparitions dans plusieurs téléfilms. Maintenant il présente également les émissions "Boyard Land", "Joker", et "Tout le monde a son mot à dire" sur France 2.
Exemple de texte
Backstage: Qu'est ce qui vous a donné envie de devenir présentateur télé ?
Olivier: La question est davantage : qu’est-ce qui m’a amené à devenir présentateur à la télévision. J’ai commencé comme homme à tout à faire puis assistant déco à RTL télévision en 1986, puis suis devenu assistant cameraman toujours pour la même chaîne. J’étais en parallèle à l’université. En 1987, toujours sur RTL, j’ai fait mes débuts à l’écran dans des petites saynètes avec Anouchka Sikorsky pour une émission pour enfants, « Chocolat Show ». Puis, une fois à Paris, je suis redevenu homme à tout faire mais à Antenne 2 pour payer mes cours de comédie. C’était en janvier 1990. En mars de la même année, je faisais mes débuts à l’antenne comme « speakerin », càdprésentateur des programmes, après avoir été repéré par la maman d’Antoine de Caunes, Jacqueline Joubert. Jacqueline avait été la première femme à apparaître à l’écran, en 1949. Tout cela est arrivédonc sans que je veuille grand-chose au départ. À moins que je n’aie mis en place inconsciemmenttout ce qui devait m’amener à devenir un jour homme de télévision. Qui sait…
Backstage: Votre roman "Un Château pour Hollywood" a fait un carton, d'ailleurs nous l'avons adoré ! Qu'est ce qui vous a donné envie de partager l'histoire du Château Marmont ?
Olivier: Merci d’avoir aimé ce livre pour lequel j’ai mis près de trois ans à l’écrire tant il me paraissait important de m’imprégner, décennie par décennie, de l’atmosphère d’Hollywood. Le Château Marmont est un des derniers lieux d’Hollywood qui renferme entre ses murs la poussière du souvenir de ce que fut une époque révolue où la liberté, l’élégance, le glamour n’étaient pas de vains mots. Il y a dans cet endroit une part romanesque indéniable. J’ai inventé beaucoup de choses, mélangées à des faits réels. Ce qui paraît le plus improbable n’est pas toujours ce qui fut produit par mon imagination.
Backstage: Avez-vous d'autres projets livresques de prévus pour l'avenir ?
Olivier: Oui, je suis en train d’écrire un deuxième roman. Autre époque, autre lieu, autre histoire. Il sera sans doute plus personnel, même si dans tout ce que l’on écrit une part de soi est donnée, quoiqu’on essaye de l’éviter.
Backstage: Bientôt 20 ans à Fort Boyard, qu'est ce que cela vous fait ? Vous imaginiez-vous lors de votre première émission en arriver jusqu'ici ?
Olivier: Rien ne pouvait me faire penser que j’y serais encore. J’ai beaucoup de fierté à présenter ce programme depuis si longtemps. Je suis heureux de pouvoir dire aux jeunes qui regardent cette émission, en signe d’au revoir, qu’il ne faut jamais baisser les bras et penser soi et sa vie, toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort.
Backstage: La saison 2 de Boyard Land sera bientôt diffusée sur France 2, les tournages n'ont-ils pas été trop compliqués dû à la situation actuelle ?
Olivier: Non, nous avons mis en place toutes les mesures sanitaires permettant un tournage serein. Test, mesures barrières, et masques. J’ai eu la chance une nouvelle fois de présenter un programme fabriqué par des femmes et des hommes avec lesquels je travaille sur le Fort depuis 18 ans. Ils sont tous merveilleux de courage et de talent. Je pense que nous allons offrir aux téléspectateurs un divertissement familial que plus aucune chaîne de télévision ne propose aujourd’hui, hors France 2.
Backstage: Si vous n'aviez pas été animateur télé, qu'auriez-vous voulu faire et pourquoi ?
Olivier: Enfant, je voulais devenir vétérinaire après une carrière de pompier qui s’arrêta à ma collection de camions. Puis l’idée d’être avocat m’a animé un temps. Aujourd’hui je serais peut-être restaurateur de tableaux. Je suis très admiratif de ceux qui créent avec leurs mains. De plus restaurer c’est sauver la mémoire, c’est ce que j’essaye de faire au travers de mes livres. Les objets font aussi partie de la mémoire.
Backstage: On vous retrouve également dans "Tout le monde a son mot à dire" avec Sidonie Bonnec et dans "Joker" sur France 2. Qu'est ce que vous aimez le plus dans le fait de présenter des jeux télé ?
Olivier: Le fait de pouvoir divertir tout en cultivant, de jouer à l’idiot tout en faisant passer quelques messages, parfois. Il faut savoir lire entre les mots des animateurs de jeux. Tout n’est pas alors si léger, quoiqu’il me semble important, pour nous sauver du désespoir, de finir toujours par une pirouette.
Backstage: Vous vivez la moitié de l'année à Los Angeles, qu'est ce qui vous plaît le plus là-bas ?
Olivier: Rien ne m’y plaît le plus. J’y suis arrivé un jour par obligation, et m’y suis installé sans en avoir fait le choix. Comme entraîné. J’y écris là-bas plus facilement qu’à Paris. On n’est jamais si près de sa langue que quand on s’est éloigné de son pays.
Backstage: Auriez-vous un jour envie de créer votre propre émission télé ? Si oui, quel genre ?
Olivier: Ce temps-là n'est pas arrivé. Pas sûr que j'en ai le temps.
Backstage: Vous vous amusez beaucoup sur vos tournages, et votre joie de vivre est contagieuse, avez-vous une anecdote, un moment qui vous a marqué sur un tournage à partager ?
Olivier: Je ne peux pas en 33 ans de télévision sortir de ma mémoire un souvenir plus qu’un autre. Ce serait comme ne pas reconnaître aux autres l’importance qu’ils ont eue dans mon parcours. Je dirais que tous ces instants où j’ai eu le sentiment d’être libre ont été de grandes joies parce que partagés avec ceux qui me font l’amitié de me suivre depuis tant d’années. Tout cela nous fait une mémoire commune. La mémoire… Vous voyez, on y revient toujours.