Sarah Cheyenne est une jeune actrice française que vous connaissez bien vu qu'elle interprète avec beaucoup de talent Elodie Larroudé dans la série à succès de TF1 " Ici Tout Commence". Sarah a tout d'abord passé un bac littéraire pour se diriger vers l'université afin d'y passer une licence cinéma. Mais c'est aux Cours Florent qu'elle développera toute sa créativité. C'est avec brio qu'elle interprète la jeune Elodie, élève au fort caractère de l'institut Auguste Armand qui malgré son handicap ( Elodie est aveugle) montrera aux autres qu'elle est bien déterminée à avoir sa place auprès des autres. C'est avec beaucoup de gentillesse que Sarah Cheyenne a répondu à nos questions. Vous allez découvrir une jeune femme pleine de talent et au futur prometteur !
Backstage : Qu'est ce qui t'a donné l'envie de suivre les Cours Florent ?
J’avais eu une petite expérience de jeu face caméra pour une publicité et pour le Pilote d’une série qui s’appelle « Dans la tête des gens ».Ces deux expériences m’avaient beaucoup amusées, alors en plus de mes cours de danse, j’avais demandé à mes parents si je pouvais prendre des cours de théâtre. Sur ces deux tournages, j’avais rencontré des acteurs et des actrices professionnel(le)s et je leur avais demandé « comment on devient comédien(ne) ? », ils m’avaient chacun parler de leur parcours à travers diverses écoles de théâtre sur Paris et c’était resté dans un coin de ma tête. Donc en terminale, j’ai pris des cours de « jeu face caméra » au Théâtre Télémac. C’était pratique car le théâtre était juste entre le lycée et l’école de danse. Puis après avoir passé le bac, je suis allée à l’Université de Montpellier pour étudier le cinéma. Je m’étais dit « je décroche une licence en cinéma et après, j’irai à Paris pour tenter les Cours Florent. » Et pendant ma première année de fac, j’ai appris que les Cours Florent allaient ouvrir une école à Montpellier. J’étais follement heureuse ! Donc j’ai passé le stage d’accès et j’ai fait partie de la première promo. Je ne savais pas si je voulais vraiment faire ce métier, mais je voulais jouer, rencontrer d’autres personnes qui avaient la même folie.
Backstage : Comment t'es-tu retrouvée à passer le casting pour ITC ?
Comme beaucoup d’autres comédien(ne)s de la série : j’ai vu l’annonce de casting passer sur un réseau social. J’ai écrit à la directrice de casting que je connaissais, car c’était elle qui m’avait fait passer le casting pour la série Tandem, dans laquelle j’ai un rôle récurrent depuis six ans. J’ai passé une première audition début mars 2020, sur Montpellier. Puis on a été confiné... Et fin mai, j’ai passé ce qu’on appelle un « call-back » où j’ai rencontré les deux réalisateurs qui ont lancés la série, Sébastien Perroy et Christophe Barraud, ils allaient réaliser les 10 premiers épisodes. Un mois plus tard, le téléphone sonne, alors que je faisais le ménage dans mon appartement « Sarah-Cheyenne tu as le rôle !!! Bienvenue dans l’équipe ». J’étais à nouveau follement heureuse... Un tournage à la sortie de deux mois de confinement ? Merci aux étoiles !
Backstage : Quelle a été ton ressenti par rapport à ton personnage ?
Quand la directrice de casting m’a proposé de passer le casting pour ce rôle-là, je me suis dit « ok faut que je l’aie ». C’était la première fois que j’auditionnais pour un rôle avec un handicap et pour une série quotidienne. Alors je me suis renseignée sur les malvoyant(e)s, j’ai découvert le personnage d’Elodie peu à peu en lisant les textes, j’ai été touché par ce qu’elle racontait. Alors j’ai beaucoup travaillé, comment poser mes yeux, le déconnecter. Puis je me suis laissé guider par mes autres sens et Elodie a pris place petit à petit.
Backstage : C'est une belle performance que tu offres avec ton personnage, t'es-tu entraînée pour reproduire certains comportements ?
Merci !!
J’ai essayé au maximum de ne pas être dans la caricature de la malvoyante. Dans un premier temps, j’ai contacté l’association des malvoyant(e)s de Montpellier, ils m’ont beaucoup donné, beaucoup transmis, beaucoup touché. Puis dans la préparation du rôle, je voulais trouver « mon » handicap, c’est bizarre à dire je sais, mais je me suis inventé une histoire par rapport à ce que les auteur(e)s avaient écrit comme « passé » sur le personnage, comment cette jeune fille avait vécu le fait de perdre la vue petit à petit, alors que l’adolescence prenait place elle aussi, petit à petit. Les accessoiristes de la série, ils m’avaient donné en amont du tournage, une canne. Et j’ai essayé de trouver ma démarche avec. J’ai aussi beaucoup observé les malvoyant(e)s que je croisais dans les rues de Montpellier et de Nîmes. Puis quand est arrivé la prépa coiffure et maquillage, on a essayé de trouver un juste milieu entre : l’adolescence du personnage, son handicap, son caractère et son énergie. Le personnage ’Elodie ne se résume pas qu’à son handicap et c’est ça que j’ai aimé dans la série.
Backstage : Comment se passe une journée de tournage pour toi ?
Ma journée, elle commence même la veille du tournage. Je prends le train pour aller jusqu’au château. Très souvent, avant mes journées de tournage, j’aimais bien aller travailler mes scènes avec Pascal Barraud, le coach de la série. C’est bien plus qu’un simple coach de jeu d’ailleurs... C’est un pilier indispensable. Puis le matin du tournage, on vient me récupérer, je vais au HMC(Habillage, Maquillage, Coiffure), je me détends avec l’équipe, je prends le temps de relire mes scènes puis de les répéter avec mes partenaires. Après, on se fait équiper en son : on nous installe notre micro sous nos vêtements. On nous amène sur le plateau de tournage, on dit bonjour à l’équipe technique qui travaille depuis un petit moment sur l’installation du décor, de la lumière et des caméras. On répète avec les caméras et après « Moteur », « ça tourne » et « action ! » et... Bonne journée !
Backstage : Quelle a été ou quelles ont été ta ou tes plus belles rencontres sur le tournage ?
Il y en a beaucoup, car au début du tournage, on vivait (presque) tous ensemble dans un même hôtel avec une salle commune où il y avait de quoi cuisiner, deux grandes tables et le célèbre baby-foot. C’est un lieu où on a un peu tous appris à se connaître, où on se retrouvait le soir, parfois même l’après-midi quand on terminait de tourner « tôt ». J’ai rencontré plein de personnes qui sont aujourd’hui mes amis, alors que je n’ai jamais joué avec eux. Mais je devais choisir une personne parmi toute la grande famille d’ITC, je dirai Axelle Dodier. C’est sûrement mon âme sœur.
Backstage : Quel serait le rôle que tu rêverais d'interpréter ?
J’aimerais beaucoup jouer dans un film d’époque, historique ou un biopic. Donc peut-être une reine, une princesse, une servante, une complice, une résistance, une femme de combat, une artiste, une chanteuse, une danseuse, une sportive, une aventurière... Un rôle qui me demanderait une transformation physique, un rôle qui me ferait voyager dans le temps et dans l’histoire.
Backstage : Avec quel acteur ou actrice rêverais tu de jouer et pourquoi ?
Si je devais en choisir qu’un, ce serait Joaquim Phoenix. Si je devais en choisir qu’une, ce serait Romy Schneider.
Backstage : Comment ressens-tu le départ de Clément de la série ?
Je suis très contente pour lui, je l’ai rencontré quand j’étais répétitrice sur la série Demain nous appartient, il a fait un parcours incroyable depuis toutes ces années... Il a sûrement beaucoup donné pour les deux séries, maintenant qu’il pense à lui, qu’il continue de jouer, de rêver et de nous transmettre son sourire sa joie de vivre.
Backstage : Peux-tu nous parler de tes projets en dehors d'ITC ?
J’ai tourné dans un long-métrage, « Et si... » de Frederic Sojcher aux côtés d’un casting de folie : Agnès Jaoui, Jonathan Saccai, Romain Debouchaud, Lise Lomi, Philippe Isidore, Guillaume Taoud, Léa Binsztok, Zacharie Bordie et Célie Verger. Sortie 2022, je pense et j’espère ! Puis j’ai tourné dans un épisode de la série « La Stagiaire » réalisé par Jean-Marc Thérin, aux côtés de Michèle Bernier et Antoine Hamel, qui sera diffusé prochainement sur France 2. J’ai joué dans la sixième saison de « Tandem » qui Sera diffusée au printemps sur France 3. J’ai tourné pour un court-métrage qui S’intitule « numéro 18 » de Salomé Thérond, pour le Nikon Film Festival 2022. Et à côté, j’écris mon prochain court-métrage « Ana ».