Audrey Kathleen Ruston est née le 4 Mai 1929 à Ixelles en Belgique.
Elle se destinait à la danse, mais c’est le cinéma qui nous donna la chance de découvrir la femme incroyable qu’elle était et que nous avons connu sous le nom de «Audrey Hepburn ».
Elle fut considérée comme l’une des plus grandes actrices hollywoodiennes .
A l’opposé des vedettes pulpeuses de l’époque, elle incarnera un nouveau glamour, fine et élégante, elle deviendra le modèle de l’élégance par excellence.
Elle mettra sa carrière entre parenthèses pour se consacrer pleinement à sa vie familiale.
Elle aura deux fils, le premier avec Mel Ferrer.
Sean Hepburn Ferrer verra le jour le 17 Juillet 1960.
Le second, Luca Dotti naîtra de son union avec le Dr Andrea Dotti, le 8 Février 1970.
Plus tard l’humanitaire prendre une place importante et elle deviendra ambassadrice de l’UNICEF et en sera récompensée à titre posthume.
Elle décédera d’une forme très rare de cancer le 20 Janvier 1993 à Tolochenaz en Suisse.
C’est son fils Sean Hepburn Ferrer qui nous offrira le beau cadeau de partage qu’est l’exposition « Intimate Audrey » que nous avons pu découvrir pour l’anniversaire des 90 ans de sa maman et qui fut chez nous jusqu’au 25 Août.
Nous l’avons rencontré pour vous le 25 Août afin qu’il nous parle de cette femme exceptionnelle qu’était sa maman « Audrey Hepburn ».
Backstage: Quand est-ce que vous vous êtes rendu compte de la célébrité de votre maman ?
Sean: Probablement en étapes. Jeune , à l’époque à la télévision, on avait que deux canaux et on me disait de temps en temps « oh regarde c’est ta maman à la télévision » dans un film en noir et blanc. Et donc je me suis rendu compte assez tôt dans la vie que ma mère faisait un métier différent des autres. Puis, avec le temps je me suis rendu compte de ce qu’elle faisait. Puis en tant que teen-ager je me suis intéressé, nous avions un projecteur et je passais ses films en 16mm sur un drap à la façon ancienne. C’est comme ça que j’ai découvert son travail sa carrière. C’est comme ça que je me suis rendu compte que c’était une actrice et une bonne actrice. Cela m’a énormément plu et la personne m’a énormément plu. Mais je crois qu’on ne s’est rendu compte jusqu’à quel point elle avait vraiment touché son public que à la fin, lorsqu’elle est décédée. Nous avons vu à son enterrement 25 000 personnes envahir le petit cimetière de notre village. Un hommage pas seulement pour l’actrice ou son élégance, mais aussi pour le travail humanitaire qu’elle avait accompli les cinq dernières années et qui ont beaucoup touché son public .
Backstage: Jusqu’à vos 5 ans vous alliez voir votre maman sur les tournages, puis un jour vous êtes entré à l’école et elle a prit une grande décision.
Sean: Oui elle s’est dit, j’ai eu une très belle carrière, j’ai voulu une famille, je ne vais pas m’asseoir entre deux chaises.
Et elle a choisi sa vie familiale pour pouvoir être une maman à plein temps.
Backstage: Comment viviez-vous cette célébrité d’abord en tant que enfant toujours à ses côtés et puis à partir du moment où vous êtes entré à l’école ?
Sean: J’ai eu une grande chance que notre mère nous ai donné une enfance normale. Donc je n’ai pas vécu cette célébrité Oui je l’ai su quand on est allé à Rome après, les enfants blaguaient un peu parce qu’elle venait me chercher. De temps en temps un paparazzi qui prenait des photos Notre grande chance est de ne pas avoir grandi dans Hollywood. Il n’y avait pas cet état d’âme.
Backstage: Comment se passait une journée avec votre maman jusqu’à vos 5 ans?
Sean: Même outre, elle se levait tôt, préparait le petit déjeuner, m’aider à revoir mes devoirs pour l’école et puis je partais à l’école.
Elle venait me chercher à 13h, on déjeunait en famille.
Puis elle se reposait, je faisais mes devoirs ou activités sportives.
Mais même en vacances, c’était elle qui cuisinait, nous avons eu une vie tout à fait normale.
Il est vrai que à mes 5ans, j’allais sur le set avec ma nounou, mais je ne la voyais pas beaucoup, elle se levait tôt et travaillait beaucoup.
Après, je l’ai vu plus souvent.
Backstage: Avez-vous un personnage ou un film préféré entre tous ?
Sean: Non, souvent on me pose cette question, quel est le film préféré de ta mère ou de toi.
Vous savez pour elle, ses film symbolisaient le début de belles amitiés qui ont duré des années.
Vacances Romaines bien sûr, mais aussi Grégory Peck qui est resté un ami pendant toute sa vie.
C’était ça le sens de ses films, leur valeur.
Elle ne se regardait pas dans ses films, elle parlait très peu de son expérience.
On n’était pas une famille qui se morfondait en regardant ses vieux films.
Il y avait quelque chose de très sain là.
Une fois le film terminé, le marketing, tout, elle allait de l’avant.
Backstage: Y a t’il eu des moments où vous avez eu l’impression que la presse ne donnait pas un juste retour sur la femme et l’actrice qu’était votre maman ?
Sean: Non ! Ni avant, ni maintenant, au contraire ! Et c’est ce qu’il y a de merveilleux avec cette exposition, c’est que les gens voient que ce qu’ils pensaient ou ressentaient étaient tout à fait vrai. Cette exposition est un peu comme un voyage de confirmation. Je voulais par cette exposition que tu te dises, mince quand on voit cette grande actrice, cette grande élégance qu’elle a véhiculée, finalement cette femme était toute humble dans ses robes de coton. C’était quelqu’un de vrai . Et je crois que le concept c’est « c’était une de nous et pas c’était une d’eux » Et c’est cela qui la rend très différente. Elle ne se prenait pas pour quelqu’un qu’elle n’était pas.
Backstage: Auriez-vous aimé jouer avec votre maman ou la diriger ?
Sean: Non, j’ai joué en tant que enfant puis ado, mais ce n’est pas mon monde.
J’adore le cinéma, mais j’adore le potentiel des films.
J’ai voulu sublimer cette exposition, si tu regardes, tu vois qu’il y a très peu entre toi et elle.
Il ne faut pas sous-estimer le public et donc il faut ôter tout ce qui n’est pas nécessaire.
Backstage: Avez vous fait des rencontres qui vous ont marqué ?
Sean: Non pas vraiment, c’est un ensemble. L’expérience de ma vie a créé en partie qui je suis . On peut apprendre mais pas changer la nature humaine. C’est comme ma maman, si elle n’avait pas été comme on la connaît, limpide, honnête, est ce qu’elle serait arrivée là où elle est arrivée ?
Backstage: Quel est le plus beau souvenir que vous gardez de votre maman ?
Sean: Les plus marquants sont ceux que j’ai retranscris dans un petit livre, une petite biographie spirituelle qui s’appelle « L’Esprit Élégant » et qui retrace les derniers moments que nous avons passé avec elle.
On savait qu’on était dans le dernier acte, que le combat était terminé et donc on a su , j’ai eu la chance de lui dire et faire parler de choses qui étaient importantes pour elle, pour moi.
Je dormais à côté d’elle, de son lit dans un fauteuil et un pouf et je me retrouvais un peu comme quand j’étais enfant.
Le WE elle m’invitait dans son grand lit et on parlait dans l’obscurité.
Et donc, elle se réveillait pendant la nuit et elle me parlait des choses, de son travail humanitaire, de ce qu’elle sentait, de ce qu’elle pensait.
On parlait de tout cela, si elle avait des regrets...
Et tout cela est dans ce petit livre.
Backstage: Avez-vous voyagé avec elle pour l’UNICEF?
Sean: Non elle n’a jamais voulu que l’on voyage avec elle .
Elle a toujours trouvé important que tu vives d’abord ta vie et celle de ta famille.
Et une fois que ce travail est fait alors tu peux élargir le cercle et faire pour plus de personnes.
Pour elle l’humanitaire ou le social était plus pour la deuxième ou troisième partie de ta vie.
Mais elle en parlait beaucoup, de ce qu’elle a senti, de ce que elle a vu .
Backstage: Qu’aimeriez-vous encore réaliser par rapport à votre maman que vous n’avez pas encore fait ?
Sean: Je pense que j’ai réalisé tout ce qu’il y avait à réaliser.
Je pense que elle aurais souhaité que le monde soit vraiment globalisé.
Que l’on se sente responsable les uns des autres.
Mon frère et moi nous continuons son héritage humanitaire.
Nous avons créé plusieurs fondations.
Cela fait partie de nous, c’est ancré en nous.